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Billy Kitwa

Transmission orale et pratique




Prélude sur la transmission

“… tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espéranceˮ, Romains 15.4. “Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des sièclesˮ


De ce qui précède, nous comprenons que l’Éternel Dieu manifesté en Christ-Jésus a voulu que tout ce qu’il a révélé, par l’Esprit de son Fils Unique, à toute l’humanité, soit consigné par écrit pour l’instruction de toutes les générations, et particulièrement de celles de ses fidèles. Nous qui lisons ces lignes, nous faisons partie de ces privilégiés de l’Éternel.


La transmission dans la maison

Beaucoup de familles ont failli à leur mission en léguant la transmission de l’héritage spirituel aux institutions, comme à l’École du Dimanche de Église. Il en est de même de certaines Églises qui ont tout confié aux Écoles ou aux Instituts bibliques, sans Institut de Théologie Appliquée.


Or, depuis l’Ancienne Alliance, les parents sont au cœur de l’ouvrage. Les commandements de l’Éternel ne devaient pas rester dans le cœur. Il fallait les inculquer aux enfants, et en parler dans la maison, au coucher comme au réveil. Il fallait même les lier comme un signe sur les mains, les garder comme des fronteaux entre les yeux et les écrire sur les poteaux de la maison et sur les portes.[1] Timothée, dès son enfance, a été formé selon ce modèle domestique, 2Timothée 3.14-15.


Proverbes 22.6 ordonne d’instruire l’enfant selon la voie qu’il doit suivre et ajoute une promesse attestant que, quand l’enfant sera vieux, il ne s’en détournera pas. Et aux enfants, la sagesse biblique montre le chemin à suivre disant à chacun : “Écoute, mon enfant, l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est une couronne de grâce pour ta tête, et une parure pour ton couˮ.[2] Cette injonction se retrouve aussi dans Proverbes 6.20 où le sage dit au jeune enfant de garder les préceptes de son père, et de ne pas rejeter l’enseignement de sa mère.


Notons bien que le terme traduit par enseignement provient du terme Torah, qui peut se traduire par instruction. Il renvoyait d’abord aux cinq livres de Moïse qui constituaient la Loi, et par la suite est appliqué à tous les écrits sacrés. C’est cette Torah-là qui était transmise par la mère à l’enfant. Ainsi, d’après ces versets, la charge de l’instruction religieuse n’était pas assignée aux seuls hommes. Les passages ci-dessus nous donne une nouvelle compréhension selon laquelle, déjà à la maison, la mère constituait un pilier indispensable dans la transmission de l’héritage spirituel.


La transmission par l’exemple

Les paroles sont à privilégier dans toute la transmission. Mais, parfois les actes crient plus que les paroles. C’est pourquoi, depuis l’Ancienne Alliance, les fils des prophètes passaient plus de temps avec leurs maîtres et, dans la Nouvelle Alliance, des disciples étaient toujours avec le Seigneur Jésus-Christ. Ils l’ont entendu parler et ils l’ont aussi vu agir.


L’apôtre Paul dit au jeune Timothée d’être un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi et en pureté.[3] Et à Tite, il l’exhorte à se montrer à tous égards un modèle de bonnes œuvres, et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable.[4] Aux Philippiens, il prescrit ceci  : “Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.ˮ[5]


Et, au chapitre 4, verset 9, il résume sa transmission en disant : “Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous.ˮ Tout disciple mature devrait apprendre, recevoir, voir et mettre en pratique. Tout maître fidèle devrait transmettre les enseignements et se conduire correctement. Il est évident que le modèle par excellence, c’est notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi l’apôtre dit : “Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.ˮ.[6]


Pédagogiquement, rappelons-nous toujours que l’une des règles de la transmission, c’est la répétition.[7]


La vraie finalité de la transmission

Toute transmission doit avoir pour finalité de communiquer l’amour de l’Éternel Dieu manifesté en Jésus-Christ. Le cœur du Deutéronome 6.1-9, c’est le verset 5 qui dit “Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.ˮ En effet, dans le Nouveau Testament, à la question de savoir quel est le plus grand commandement, le Seigneur Jésus répondit : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.ˮ[8] Le Seigneur a ajouté, aux versets 39 et 40, ce qui découle de cet amour de l’Éternel. Il dit : “Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.ˮ

De toute éternité, l’Éternel Dieu est amour. Connaître ce Dieu personnellement dépasse toute connaissance. Il nous a créés par amour. Il a fait de nous de nouvelles créatures, toujours par amour. Il nous a tant aimés qu’il a sacrifié son Fils unique à notre place. La transmission doit viser ce niveau le plus haut, comme l’apôtre Paul le dit aux Éphésiens : “À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.ˮ Cela est possible, Dieu peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, afin qu’il soit glorifié dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen ! Éphésiens 3.14-21.


Ainsi donc, la transmission atteindra son but si ses bénéficiaires parviennent à la maturité au point où ils puissent dire, avec conviction, comme l’apôtre Paul : Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.


[1]    Deutéronome 6.6-9.

[2]    Proverbes 1.8-9.

[3]    1 Timothée 4.12.

[4]    Tite 2.7-8.

[5]    Philippiens 3.17. Et au chapitre 4

[6]    1 Corinthiens 11.1.

[7]    2 Pierre 1.12.

[8]    Matthieu 22.37-38.

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